Emily s'ennuyait à mourir depuis le moment où elle avait fini les cours, c'est-à-dire à 17:30. Elle avait fini ses devoirs en à peine dix minutes car c'était juste des mathématiques et qu'ils avaient droit aux calculatrices. Trop facile me direz-vous mais ce sont les droits des élèves. Depuis plus tôt que son recrutement, la jeune fille s'intéressait beaucoup aux arts martiaux, particulièrement au karaté. Avant son recrutement, elle en prenait des cours une fois par semaine, et malgré le lent apprentissage de la structure, en à peine un an, elle en était arrivée à la ceinture brune! Un exploit pour tout ses camarades. Et c'est ce qui avança un peu le tout au campus.
***
17:45
Je me décide enfin à aller au dojo pour frapper quelques sacs de sable et pouvoir m'améliorer pour la ceinture noire. J'en suis au troisième Dan de la brune. Je pris un sac avec mes affaires de sport et mon portable. Ma tête est dans les nuages tandis que mes pieds me guident au sanctuaires de tous les combattants du campus. J'ouvre la porte et me dirige vers les vestiaires. J'enfile mon kimono sur-mesures et noue ma ceinture très serrée. Je vais dans la salle et m'échauffe longuement: un quart d'heures à chauffer mes muscles endormis par ses heures passées dans une classe poussiéreuse à apprendre des choses d'une manière "ludique et amusante". Quand un agent entre dans la salle. Je me retrouve alors avec devant moi, un garçon d'une vingtaine de centimètre de plus que moi, au cheveux bruns en batailles dressés sur son crâne et aux yeux...oranges? Je me perds alors dans son regard et entends à peine la phrase qu'il me bégaye:
-SSSalut. Je m'appelle Isaac et toi?Je pris enfin conscience qu'il venait de parler et que ce n'était pas mon imagination quand je lui répondit:
- Euh...Moi c'est Emily, enchantée...Isaac! Tu veux qu'on se fasse un petit combat? lui proposais-je.
Mes paroles voulaient sortir toutes en même temps mais je les retenaient difficilement. Ses yeux oranges m'intriguaient et m'hypnotisaient en même temps. Je ressentais comme des fourmillements dans mon estomac. Son kimono mettait en valeur ses formes pour le plus grand plaisir de mes yeux. Nous nous plaçâmes en position de combat: face à face. Je commença par lui mettre un mawashi geri dont il se protégea du bras. Je lui mis un coup de poing, dont je retenu l'élan, dans la ventre. Il n'avait pas l'air d'en souffrir. Il me décocha à son tour un mawashi geri dont je voulu me protéger trop tard: il me frappa en plein dans le poignet, qui craqua sous le choque. Je me laissa tomber à terre en signe de forfait. Je ne pleurais pas mais mon poignet me faisait souffrir le martyre. Il m'avait délogé le carpe.