La suite
Seul au mondeMax se trouvait dans une chambre aux murs jaunis. Il était sur un lit, des sacs étaient posés par terre. Ils contenaient ses affaires. Il avait dormi tout habillé. La chambre était équipé d’une petite télé, d’un téléphone fixe, d’une petite table de de chevet et d’un bureau avec une chaise. Il vit également une penderie et une commode, et puis deux portes côte à côte. L’une donnait sur un long couloir et l’autre, sur la salle de bain et les toilettes. Max sortit de la chambre et marcha le long du couloir et vit un employé de ménage.
-Excusez-moi, où suis-je ? Demanda-t-il.
-Tu es un nouveau venu. Tu vois la porte là-bas, dit-il en désignant du doigt une porte rouge, toque et entre.
Max se dirigea dans la direction indiquée et toqua à la porte.
-Entrez ! Dit une femme. Tu es Max Becket ?
-C’est ça.
-Une assistance sociale nous a contactées. Je suis désolé pour ce qui est arrivé à ta mère.
-Merci. Où suis-je ?
-Bienvenue au centre Northbox. Je suis Noémie, la directrice adjointe de l’établissement. Les résidents que nous abritons sont tous des orphelins, nous te trouveront un établissement scolaire.
Soudain, un garçon aux longs cheveux blonds en uniforme du collège Newcastle entra dans la salle.
-Ah ! Ryan, enfin. Ryan va te faire visiter le centre.
-Salut, dit le garçon, suis-moi.
Max le suivit et observa les murs et les salles.
-Voici la salle de jeux, poursuivit le garçon en désignant une salle remplit de tables d’échecs et de billards ainsi que de jeux de fléchettes. Il y avait également des tables de ping-pong et de curling.
-Et voici le complexe sportif, Max aperçut une piscine, deux cours de tennis, un terrain de foot et un terrain de basket. Ici, c’est la salle d’étude, les élèves s’y regroupent pour faire leurs devoirs, continua Ryan, et là c’est la porte qui mène au réfectoire. Max regarda autour de lui, il vit Noémie venir à sa rencontre.
-Un de nos éducateurs t’a trouvé une place à l’école primaire de New Castle. Tu lui as montré le réfectoire j’imagine ? Dit Noémie en s’adressant à Ryan.
-Oui
-Parfait. Max, ne te presse pas, tu ne vas pas à l’école aujourd’hui. Prend ton petit-déjeuner et ensuite, vas voir Jennifer Mitchum, c’est la psychologue de l’établissement. Son bureau se trouve juste à côté du mien, poursuivit-elle, puis elle se tourna vers Ryan.
-File ! Tu vas être en retard au collège.
Max entra dans le réfectoire. Il se servit un bol de céréales, un jus de fruit et des toasts puis se dirigea vers une table inoccupée. A son grand soulagement, les autres résidents l’ignorèrent. Son petit-déjeuner achevé, il sortit de la salle et se rendit chez la psychologue. Il toqua à la porte :
-Entre ! Bonjour Max, bienvenue au centre Northbox ! Comment te sens-tu ?
-Pas très bien. En fait, j’ai l’impression d’être seul au monde.
-Cette impression disparaitra dans quelques jours, le temps que tu te fasses des amis.
-Tu aimais beaucoup ta mère n’est-pas ?
-Je l’aimais parce qu’elle était mon seul parent, mais aujourd’hui, je ne ressens plus rien pour elle.
-C’est peut-être à cause de ses activités, tu y as réfléchis ?
-Pas vraiment.
-Bon, et sinon, es-tu content d’être ici ?
-Ca à l’air sympa, la salle de jeux, le complexe sportif et tout ça, mais il faut que je m’habitue.
-Tu t’y habitueras. La séance est terminée. A partir de maintenant, on se verra tous les lundis.
Max quitta le bureau, la psychologue avait l’air sympa. Il marcha jusqu’à sa chambre et déballa ses affaires. La télé étant trop petite pour brancher la wii, Max dû se trouver une autre occupation. Il joua à la PS vita en écoutant de la musique et lut des BD des petits diables. Vers onze heures, il alla à la laverie et prit un uniforme de l’école primaire de New Castle, une chemise blanche, un pantalon gris, une cravate noir et grise, un pull en v noir avec un écusson de l’école et un blazer gris avec le même écusson.
* * *
Max se levait tous les matins à sept heures et quart, allait au collège et rentrait pour le déjeuner. Il s’était fait un ami, John. Il avait fini par s’habituer à l’ambiance de cet orphelinat sordide. Max avait l’impression d’être un automate, il faisait toujours la même chose tous les jours. En fin de compte, il n’était pas heureux.
Trou noirMax jeta un regard circulaire à la pièce. Les murs étaient tout blancs, tout neufs, la couverture de son lit était bleue et non pas orange comme au pensionnat. Il s’assit sur le lit et rebondit doucement. Il passa une main dans ses cheveux roux, puis en se regardant, il découvrit qu’il était nu. Des vêtements étaient posés sur le carrelage. Des chaussettes et un caleçon blancs. Un pantalon de treillis kaki, un t-shirt orange avec l’inscription « cherub » et un globe où était assis un bébé aillé avec un casque et une arme à feu. A côté, il y avait une paire de rangers toute neuve. Max se hâta d’enfiler les vêtements et sortit de la chambre. Il s’adressa à une jeune fille portant le même t-shirt que lui en bleu marine :
-Salut, je viens d’arriver, qu’est que je dois… Commença-t-il.
-Je n’ai pas le droit de parler aux oranges, dit-elle.
Un garçon au t-shirt gris qui était à côté de la fille ajouta :
-Je n’ai pas le droit de parler aux oranges.
Puis il fit un hochement de tête en direction de l’ascenseur. Max se dirigea vers sa cible, appuya sur le bouton et attendit. Quelques secondes plus tard, les portes de l’ascenseur s’ouvrirent. Il monta dedans avec un adulte habillé en civil. Il portait un badge avec l’inscription « contrôleur de missions ». Max pensait qu’un adulte pourrait l’aider :
-Excusez-moi monsieur, où suis-je ?
-Je n’ai pas le droit de parler aux oranges, lâcha-t-il.
L’homme pointa du doigt le sol. Max comprit que ça signifiait qu’il devait se rendre au rez-de-chaussée. Les portes s’ouvrirent de nouveau. Une femme l’attendait devant l’ascenseur.
-Bonjour Max, Zara Asker t’attend dans son bureau, dit-elle.
Elle le guida jusqu’au bureau, toqua puis s’en alla.
-Entrez, fit une femme.
Max entra.
-Bonjour Max.
-Où suis-je ?
-Bienvenue au campus de Cherub !
-Je peux savoir c’est quoi ?
-J’y viens justement, notre établissement nommé campus, compte trois cent quarante-six pensionnaires, âgés de trois à dix-sept ans. Nous avons notre propre établissement scolaire, chaque classe ne dénombre jamais plus de dix élèves. Pour entrer au campus, il faut deux choses. Primo, passer l’examen d’entrée, secundo, accepté de faire partie des services de renseignement britanniques.
Aussitôt, le visage de Max s’illumina :
-Devenir agent secret ?!
-Tu as tout compris.
-Mais il n’y a que des enfants ici !
-Oui, mais les enfants font de bien meilleur espion que les adultes. Je te donne un exemple : au bon milieu de la nuit, une vielle dame est réveillée par des coups de sonnettes. Evidemment, elle se méfie, le voleur qui est derrière la porte a beau supplié qu’il a eu un accident, la dame appelle une ambulance mais elle n’ouvre pas la porte. Mais imagine, un enfant dis : « Mon père a eu un accident, s’il vous plait, aidez-moi », crois-moi, elle va ouvrir, le père du garçon peut alors bondir de sa cachette, assommer la femme, et dérober ses biens. Nous, à cherub, nous les prenons à leur propre piège, en utilisant leurs outils. Les adultes ne se méfient pas des enfants, c’est ça la ruse. Tu comprends ?
-Oui. Est-ce que je vais passer l’examen d’entrée ?
-Non. Cet examen est réservé aux enfants de dix, onze et douze ans. Ceux qui vont passer directement le programme d’entrainement initial.
-Qu’est-ce que c’est ?
-Pour devenir agent secret, il faudra être formé. Le programme dure cent jours. Les instructeurs doivent tester la résistance des élèves, alors je te conseille d’être en forme. Tu pourras y participer lorsque tu auras dix ans. Max, crois-tu que tu aimerais vivre ici ?
-Oui. Tout est génial !
-Ryan nous a dit que tu étais très fort en classe.
-Ryan ? C’est le garçon qui m’a fait visiter le centre !
-Exact, il fait partie de nos services. Il est onze heures. Il faudrait que l’on te raccompagne au centre Northbox. Si tu veux vraiment rejoindre cherub, dis-le à Jennifer Mitchum, elle nous contactera. Tu as deux jours pour prendre une décision définitive.
-Merci.
Au paradisLorsque Max rentra, Ryan l’attendait devant la porte de sa chambre.
-Salut, lança-t-il
-Salut.
-Alors tu veux rejoindre cherub ?
-Oui, cet endroit est vraiment trop cool ! Mais, il y a un truc que je ne m’explique pas.
-Quoi ?
-Tout le monde portait des t-shirt bleu ciel, rouge, bleu marine, blanc, gris et noir, et moi j’en avais un orange, pourquoi ?
-Les couleurs correspondent aux grades.
Ryan sortit de son sac une feuille, il la tendit à Max qui la lut attentivement :
Le T-shirt orange est réservé aux invités. Les résidents de CHERUB n'ont pas le droit de leur adresser la parole, sauf sur autorisation du directeur.
Le T-shirt rouge est porté par les résidents qui n'ont pas encore suivi le programme d'entraînement initial exigé pour devenir un agent opérationnel. Ils sont pour la plupart âgés de six à dix ans et vivent au bloc junior. Ils reçoivent une éducation d'un niveau bien supérieur à celui des écoles ordinaires.
Le T-shirt bleu ciel est attribué aux résidents qui suivent le programme d'entraînement initial ; le numéro du binôme y est inscrit.
Le T-shirt gris est remis à l'issue du programme d'entraînement aux résidents qui ont obtenu le statut d'agent opérationnel.
Le T-shirt bleu marine récompense les agents ayant accompli une performance exceptionnelle au cours d'une mission.
Le T-shirt noir est décerné sur décision du directeur aux agents ayant accompli des actes héroïques au cours d'un grand nombre de missions. La moitié des résidents reçoivent cette distinction avant de quitter CHERUB.
Le T-shirt blanc est remis aux agents à leur départ en retraite (aux alentours de 17 ou 18 ans). Ils ont l'obligation et l'honneur de le porter à chaque fois qu'ils reviennent sur le campus. La plupart des instructeurs de CHERUB sont d'anciens agents et portent par conséquent le T-shirt blanc.
La feuille lut, Max prit la parole :
-Si je comprends bien, je serais t-shirt rouge à mon entrée au campus et la chambre où je me trouvais se trouvait dans le bloc junior.