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Dana Adams Age : 25 Messages : 602
| Sam 24 Déc 2011 - 2:27 | |
| Rappel du premier message :Voici ma fic, de retour sur le forum avec des chapitres en plus ! Pour lire les aventures de Dana, cliquez sur les SPOILER ci-dessous. PS - Comme l'écriture jaune en tout petit sur fond gris fait mal aux yeux et est assez ignoble, je vous conseille de transférer le texte sur la case de réponse par exemple, pour que ce soit plus lisible. Bien évidemment, ce texte est copyright ! *DOSSIER CONFIDENTIEL - DANA ADAMS - JOUR J -100* 1. Frère et sœur - Spoiler:
Le pied du garçon fusa avec une vitesse étonnante vers Dana Turner. Celle-ci évita d'un cheveu la collision en pivotant sur elle-même. Avant qu'il ai pu réagir, Jack sentit des mains douces se poser sur sa jambe et dans le même mouvement, l’entraîner dans la direction du coup de pied. Jack chuta sur le tatami et se releva d'un bond, essoufflé. -Tu es beaucoup trop rapide pour moi, Dana ! dit-il. Dana sourit. Cela faisait maintenant cinq ans qu'elle pratiquait régulièrement l'aïkido. Et elle était souple, vive et agile et faisait preuve d'un potentiel et d'une aptitude étonnante avec les arts martiaux pour ses dix ans, qu'elle avait fêtés deux jours plus tôt. Elle suivait également des cours de karaté depuis l'âge de six ans, et pratiquait la capoeira depuis deux ans. Elle était mince et de taille normale pour son âge, avec un joli visage, de beaux yeux bruns et de longs cheveux bruns foncés. Bonne élève à l'école et dans le dojo, elle était plutôt calme et modeste, mais têtue. Jack Yoswan, lui, avait les cheveux châtains clair et les yeux verts, il était son meilleur ami, et suivait des cours d'aikido depuis trois ans. -Et toi, tu manques de confiance en toi, mon garçon, fit observer une voix amusée derrière eux. Continue ton mouvement. C'est ton instant d'hésitation qui permet entre autre à Dana de passer sous ta garde et de te maîtriser. C'était Léo Talhuïn, suivit de Tanguy Avalon, leurs professeurs d'aïkido. -Comment ça, demanda Jack. -Dana est plus expérimentée que toi, mais si tu pars perdant, commença Léo. -... tu ne risque pas de pouvoir réussir, alors travaille au lieu de causer, continue à répéter et encore répéter le mouvement. C'est avec l'entraînement que ça vient, termina Tanguy. -Désolé, soupira Jack, je vais faire attention ! -Bien, reprenez une dernière fois, puis vous pourrez rejoindre les autres. Dana se mordit la lèvre inférieure, les cours n'étaient jamais assez longs à son goût !
Cinq minutes plus tard, après s'être changée, Dana se dirigea vers le deuxième dojo. Un autre cours touchait à sa fin. Dana regarda les élèves saluer, puis sortir de la salle un par un. Elle balaya le dojo des yeux, avant que son regard tombe en arrêt sur un petit garçon blond, en grande discution avec son professeur. Elle s'approcha en silence et attendit qu'ils aient terminé leur conversation. La prochaine fois tu pourras nous montrer la technique dont tu nous as parlé s'il te plais ? demandait le garçonnet. Si tu veux Alexis, mais je crois que ta sœur t'attend. L'enfant tourna la tête en direction de Dana tandis que cette dernière saluait le maître d'aïkido. Salut grande sœur! On y va? On y va, approuva Dana. Après avoir pris congé du professeur, Alexis et Dana sortirent du bâtiment. Ils firent un bout de chemin en chahutant joyeusement jusqu'à ce que Dana s'arrête brusquement. Alexis ! Tu ne t'es pas changé !? Ben non ! Je me sens trop bien dans mon kimono ! Dana sonda le regard de son frère. Celui-ci avait de grands yeux bleus avec un air innocent des plus trompeurs. Elle faillit le réprimander, puis, comprenant qu'il ne plaisantait pas, poussa un profond soupir avant de choisir d'éclater de rire. Alexis se campa devant sa sœur, les poings sur les hanches, avec un air exagérément belliqueux et demanda : Qu'est-ce qui te fait marrer ? Moi ? Rien ! répondis Dana avant de laisser échapper un gloussement incontrôlable. Alexis fit mine de vouloir lui sauter dessus et lui courus après en riant aux éclats. Ils finirent par arriver devant leur maison où leur père, William Turner, les attendait, alerté par leur tapage. Hé bien, hé bien ! Que nous vaut cette agitation ? Ce sont les vacances et le soleil qui vous perturbent ainsi ? demanda-t-il. Il n'obtient de sa fille qu'un regard éloquent et de son fils une affreuse grimace. Tiens, tu as gardé ton kimono Alexis ? fit-il remarquer. Ben oui, … … il se sent trop bien dedans! termina sa sœur. C'est marrant, exactement comme toi jusqu'à tes six ans Dana ! C'est pas pour rien que vous êtes frère et sœur !
2. William Turner - Spoiler:
[color=white]Ils rentrèrent dans la maison avec l'intention de se préparer un bon goûter. A table, Dana et Alexis ne firent qu'une bouchée des biscuits que leur père avait préparé à leur attention. On dirait que vous n'avez pas mangé depuis au moins une semaine ! fit-il observer. Comment s'est passé votre entraînement ? Génial ! Z'ai réuchi à faire chuter Zoé au moins chept fois! répondit Alexis en projetant des miettes de gâteaux un peu partout. Alexis! gronda Dana, tu es un cochon! Tu as intérêt à tout nettoyer ! Chuis pas chou tes j'ordres ! rétorqua-t-il, vexé, avant de quitter la table. Quand arrêterez vous de vous chamaillez ? souffla William. Tu veux vraiment le savoir ? demanda malicieusement Dana. Finalement non, je ne préfère pas, soupira son père. Et ton entraînement ? Pas assez long si tu veux mon avis, comme d'habitude! Sinon, c'était génial... … comme d'habitude! Exactement ! Bon, je te laisse, j'ai des devoirs de vacances à finir et la paix à faire avec un certain cochon grognon, dit Dana d'un air entendu.
Plus tard dans la soirée... Dana aurait dû dormir, elle le savait. Il y avait bien cinq minutes que son père était monté pour lui demander d'éteindre. Elle le savait. Mais elle regardait. Elle regardait la photo d'une jeune femme aux longs cheveux noirs et aux yeux bleus-verts. Elle souriait ; une petite fille accrochée à son cou. Elles paraissaient heureuses, l'enfant et la mère. Sa mère. Elicia Ryder. La vue de Dana se brouilla. Cela faisait trois ans que sa mère était morte lors d'un acte terroriste. Elle lui manquait énormément. Fatiguée, elle finit par éteindre.
Dana était endormie. Un rayon de lune accrocha une larme sur sa joue.
Le lendemain matin, en descendant dans la cuisine, Dana pressentit que quelque chose n'allait pas. Alexis avait l'air morose et se tenait la tête entre les mains. -Qu'est-ce qui se passe fréro ? Tu as mouillé ton lit ? demanda-t-elle. -Ha, ha, ha, très drôle ! Papa part encore en voyage ! Dana se mordit les lèvres. Elle détestait quand son père s'en allait. Dès son départ elle comptait les jours qui la séparait de son arrivée. William était photographe professionnel, et partait souvent aux quatre coins du globe pour participer à des congrès, expositions et autres. De temps en temps, il les emmenait avec lui, mais partait le plus souvent seul. Ainsi, Dana et Alexis parlaient couramment plusieurs langues étrangères. -Il va où cette fois ? demanda-t-elle amèrement. -En Italie, à Malte. Dana se retourna en entendant la voix de son père. -On ne peut pas venir avec toi ? gémit Alexis. -Non fiston, je suis désolé, répondit William d'une voix mal assurée. -C'est nul ! ronchonna son fils. -Tu t'en va pour combien de temps ? demanda Dana. -Pour trois jours si tout va bien. -Si tout va bien ? ! Tu pars quand ? le pressa-t-elle. -Ce soir.
-Et qui va nous garder pendant que tu ne seras pas là? William soupira. Ils venaient de quitter la table et déjà Dana recommençait à le bombarder de questions. -Tu propose quoi ? demanda-t-il. -Je vais chez Jack ! Sa mère est super gentille, elle acceptera ! -Et Alexis ? -Quoi Alexis ? Ben, avec moi chez... Ouais, tu as raison, ça va pas le faire... admit Dana. -Et pourquoi non !? demanda Alexis qui venait juste de rentrer dans la pièce. -Parce que à chaque fois que Jack et toi passaient plus de vingt-quatre heures ensemble, répondit sa sœur, ça se termine invariablement... -... par une grosse bêtise ! termina leur père. Dana et Alexis se regardèrent en riant sous cape. Ils se souvenaient très bien de la grosse bêtise de l'année précédente. Jack était venu dormir chez eux et pour s'amuser, lui et Alexis avaient rempli leurs pistolets à eau avec du coca-cola périmé et avaient arrosé la voiture des voisins de Jack. Cela leur avait valu comme punition de nettoyer la voiture. Pour aller jusqu'au bout et faire bonne mesure, ils l'avaient rincé avec de l'eau mousseuse qu'ils avaient mis dans les pistolets. -Bon alors, on va où? repris Dana. -Vous seraient avec Ian et Lucy. -Ouaiiiiiiih ! Ian et Lucy ! hurla Alexis, avant de se précipiter dans l'escalier pour aller dans sa chambre. Ian et Lucy McRiddle étaient les voisins et amis des Turner. Alexis et Dana les aimaient beaucoup et les connaissaient depuis leur petite enfance. -On part quand ? demanda Dana à son père. -Vous ne partez pas, c'est eux qui viennent ici. Je les ai invité. -Cool. En plus, Lucy elle fait super bien la cuisine ! s'exclama la jeune fille. William mit ses poings sur ses anches avant de demander: -Parce que moi pas peut-être ? -Bien sûr que si ! Tu sais que tu es mon papa-cuistot préféré ! lança Dana en faisant un clin d’œil. Mais, ils arrivent quand ? -Et bien... Un coup de sonnette interrompit William, suivit d'un bruit de cavalcade dans l'escalier : -Ouaaaaiiih ! Ils arrivent ! répéta Alexis en hurlant. -Moins vite bonhomme, dit son père d'une voix amusée, je n'ai pas envie de te ramasser à la petite cuillère ! Le petit garçon s’immobilisa sur le champs et parcourut les dernières marches sur la pointe des pieds, avant de se dépêcher d'aller ouvrir la porte aux McRiddle. Dana le rejoignit aussitôt et ils sautèrent tout deux au cou de Lucy. Celle-ci était une petite femme au cheveux aubruns et courts avec un visage rond et bienveillant. Ian, lui, était grand, les épaules larges et les cheveux bruns avec de gros sourcils. Lucy tenait à la main un petit sachet contenant des violettes en sucres, confiseries favorites des enfants. -Ouaiiih ! dit Alexis pour la troisième fois de la journée. -Merci Lucy ! rectifia William avec un grand sourire.
Une fois que le couple se fut mis à l'aise et que Ian ai déposé leur valises dans la chambre d'amis, tous se réunirent autour de la table pour prendre un goûter composé de cookies au chocolat de glace à la fraise, tout deux fait maison, et de jus de pomme. -Ces gâteaux sont vraiment délicieux William, fit remarquer Lucy au père de Dana. -Hé, hé, répliqua la sœur d'Alexis, c'est mon papa-cuistot ! -Tu me laisseras te l’emprunter un de ces jours, il cuisine drôlement bien ! s'exclama Ian. -Ben, toi, tu as Lucy, fit remarquer Alexis en souriant. -Exact mon garçon, tu as tout-à-fait raison ! Toute l’attablée partie dans un grand éclat de rire collectif. -Bon, et bien puisque vous êtes là, je vais vous laisser mes deux monstres et songer à partir... dit William, reput. -Oh non ! Lança Dana, reste encore un peu ! -Mais ma fille, je suis déjà resté un peu, répondit William avec un drôle de sourire qui ressemblait plus à un rictus. -Mais je ne veux pas que tu partes, insista Dana. Le rictus s'accentua et Dana s’aperçut que son père n'avait pas non plus l'air de vouloir partir. -Ne sois pas ridicule, et puis... -...nous ne sommes pas venus pour rien ! compléta Ian. -Ça, c'est sûr ! dit Alexis en regardant d'un œil gourmand les violettes en sucres, se qui fit sourire Dana qui lui répliqua : -Arrête de baver comme ça, elles seront là encore demain ! -Je n'en suis pas certaine, dit Lucy, vous aimez tellement ça ! -Dis Dana, tu viens jouer avec moi ? intervint brusquement Alexis.
3. Quand tout bascule - Spoiler:
Dana jeta un coup d’œil à son père et celui-ci hocha la tête. -C'est une bonne idée. De toute façon, j'ai encore quelques détails à régler avant de partir. Je monterai vous prévenir quand je partirai. Rassurée, Dana suivit son petit frère dans l'escalier. Arrivés dans la chambre d'Alexis, elle fut frappée par la pagaille qui y régnait. -Bon, tu viens ! s'impatienta Alexis. -Tu compte garder ta chambre dans cet état combien de temps ? lui demanda sa sœur ignorant délibérément sa remarque. -De quoi ? interrogea Alexis en haussant les sourcils. Il regarda sa chambre et répondit : -Oh, ça ! Ben je sais pas… Dana poussa un soupir et s’éloigna vers sa chambre en marmonnant quelque chose du genre: « -Ah les garçons… » -Hé ! Tu avais dis que tu jouerai avec moi ! protesta Alexis. La jeune fille s’immobilisa. Une idée venait de germer dans son esprit. Elle imaginais déjà la réaction de son père devant le bazar de son frère. D’où l’intérêt de réussir à le faire ranger. Dana savait que en lui donnant cet ordre, il se braquerait aussitôt. Elle devait le faire ranger sans qu’il est l’impression de le faire. -OK ! On va essayer un nouveau jeu, dit-elle. Alexis parut intéressé et demanda : -On va jouer à quoi ? -On va ranger ta chambre ! -Pfff… Il est nul ton jeu. -Mais non ! Écoute ce que l’on va faire : on va séparer ta chambre en deux et on en range chacun un côté. Le premier à avoir fini a gagné ! -Bon d’accord. Tu prend quel côté ? -Celui où il y aura le moins de chaussettes et de slips sales ! répondit Dana en fronçant le nez devant le linge de son frère. -Sales ? Cette paire, je ne l’ai mise que une fois ! protesta ce dernier en ramassant deux chaussettes. Il les mis devant son nez, les huma et dit : -Beuârk ! Effectivement, elles sont mûres celles-là, mais je t’assure que les reste est clean ! Tu veux sentir ? lui demanda-t-il en lui balançant une autre paire à la figure. Dana fit un pas de côté et les chaussettes allèrent rejoindre shorts, caleçons et divers vêtements qui traînaient par terre. -Tu es dégueulasse ! Pour ta peine, tu prend ce côté et tu as intérêt à se que… Mais arrête de rigoler! siffla-t-elle à son frère qui se tenait les côtes en gloussant. -Bon, ça va ! dit Alexis en reprenant son souffle. Allez, on commence, go ! Il se rua sur la partie de sa chambre que Dana lui avait désigné et commença à ranger à toute vitesse. -Bien entendu, soupira cette dernière, ça ne compte pas si ce n’est pas bien rangé ! Son frère ne répondit pas mais il prit plus de soin à plier ses vêtements. Après un énième soupir, Dana se dirigea vers « sa » partie et entreprit de la ranger méthodiquement. Cinq minutes plus tard, Alexis leva les bras en signe de victoire, bondit au centre de la pièce et hurla : -FINI !!! J’ai gagné ! Dana releva une mèche de cheveux qui lui tombait devant les yeux et répondit en souriant : -Bien joué champion ! Alors, tu n’es pas content du résultat ? Le petit garçon balaya sa chambre des yeux. Le changement était flagrant : la pièce qui était quelques temps plutôt dans une pagaille indescriptible était maintenant bien ordonnée et propre. -C’est sûr, c’est plus mieux qu’avant ! Maintenant c’est clean ! Sa sœur leva les yeux au ciel. -On ne dis pas « c’est plus mieux » mais « c’est mieux ». Oh, et puis laisse tomber ! N’empêche, tu vois c’est agréable d’avoir une chambre bien rangée. Bon, et bien maintenant, je vais me reposer un peu. Elle déposa un baiser sur le front de son frère et sortit de la pièce. -Tu t’en va ? demanda le gamin, un peu déçu. -Quoi, blagua Dana, tu en veut encore ? Si tu veux on fait ma chambre. Un sourire apparut sur le visage du jeune garçon et il répliqua : -Non merci ! De toute façon, la tienne elle est déjà bien rangée. Le pas de William qui montait l'escalier coupa court à leur conversation. Il se dirigea vers ses enfants, et s'arrêta net en voyant l’intérieure de la chambre de son fils par la porte ouverte. -Qu'est-ce qui s'est passé ? Tu range ta chambre toi maintenant ! Comme quoi les miracles existent ! Alexis hocha la tête et dit : -Tu viens voir ? -Si tu veux, mais pas longtemps. Le petit garçon rentra dans sa « salle de dodo », comme en témoignait la feuille de papier accroché sur la porte, suivi de William. Dana sourit et rejoignit la sienne. Elle s'allongea sur son lit et regarda la pièce. Sur le mur qui lui faisait face, était accroché un splendide katana que la jeune fille avait reçu de son père pour son huitième anniversaire, quand elle avait commencé l'entraînement aux armes. Un grand poster était affiché au mur d'à côté. Il contenait plusieurs photos prisent à différents moments de sa vie. Une photo représentait sa mère, son père, son frère et elle-même : elle avait été prise quelques jours avant qu'Élicia ne parte au Brésil et ne meurt dans l'attentat terroriste. Une autre montrait William et ses enfants lors d'un voyage en Jamaïque, pays natal de Dana. D'autres encore montraient Dana dans le dojo, avec Léo et Tanguy ; Dana effectuant un mouvement de capoeira devant Christian, son professeur ; Dana et Jack, se faisant expliquer une technique par Léo ; Tanguy et Dana lors d'un cours aux armes ; Jack, Dana et Alexis dans un arbre et encore plusieurs autres de cette joyeuse petite bande dans le dojo. La jeune fille regarda par la fenêtre, d'où l'on pouvait voir un grand arbre magnifique, qu'elle aimait beaucoup. Il y en avait un semblable à côté du dojo, celui-là même dans lequel Dana, son frère et son meilleur ami étaient perchés sur la photo. La jeune fille aimait y monter lorsque quelque chose n'allait pas ou qu'elle était triste. Elle fut soudainement interrompue dans ses pensées par trois coup frappés à la porte de sa chambre. Son père entra dans la pièce avec un petit sourire au lèvres. -Alors, tu as fini de visiter la nouvelle chambre d'Alexis ? ironisa Dana. -Oui, et je dois avouer que je suis assez content du résultat. En tout cas, bravo ! Je me demandais si il le ferait un jour, répondit William sur le même ton. -Cette fois, tu t'en vas, hein, dit tristement sa fille. -Oui. Mais avant, j'ai quelque chose pour toi. Je sais que ton anniversaire était il y a trois jours, mais je voulais t'offrir quelque chose de spécial pour tes dix ans. Le père de Dana sortit de sa poche un petit étui noir et le lui tendit. La jeune fille l'ouvrit et découvrit un pendentif en forme de larme faite dans une sorte de cristal blanc transparent qui luisait de reflets mauves bleutés. La goutte de cristal était accroché à une fine lanière noire. -C'est magnifique, murmura Dana, fascinée. -Je savais que ça te plairait, dit William en souriant. C'est de la pierre de lune. Une pierre de lune arc en ciel pour être plus précis. -Ma-gni-fique ! -Hé ! Tu n'a que dix ans, tu n'es pas censée radoter ! rigola le père de Dana. Cette dernière se jeta à son cou. -Merci ! Elle est tellement belle ! Son père ne s'était jamais trompé en matière de cadeau d'anniversaire. Ce pendentif et le katana en étaient les preuves. -Je suis content qu'il fasse plaisir, dit William tandis que sa fille s’accrochait la larme de lune autour du cou.
Après avoir longuement agité la main, Dana, Ian, Lucy et Alexis rentrèrent dans la maison. -Bon, et bien puisque nous voilà entre nous, à la douche mes petits anges ! dit gaiement Lucy pour détendre l’atmosphère morose qui régnait dans l'entrée. -Je préfère y aller en première, sinon je risque de pénétrer dans une vraie patinoire en y allant après Alexis, s'écria Dana en regardant son frère. -Même pas vrai ! protesta ce dernier. Dana lui tira la langue, provoquant l'hilarité du petit garçon, avant de s'engager dans l'escalier. Elle entrait dans la salle de bain, quand soudain, elle posa son pieds sur un objet qui l'a fit glisser. Elle s'étala de tout son long, manquant de peu de se cogner la tête dans le coin de la baignoire. Alors qu'elle se relevait en poussant un juron, elle entendit un gloussement de l'autre côté de la porte. Alexis était derrière, et à en juger par son sourire moqueur, ce devait être lui l'auteur de la blague. -Imbécile ! J'aurais pu me casser le cou ! -Et ben quoi ! Faut savoir ce que tu veux, tu l'a ta patinoire ! répliqua le petit garçon, avant de courir se réfugier dans sa chambre. -Un ange, mes fesses ! grommela Dana. Ravalant sa fierté, elle rentra pour la deuxième fois dans la salle de bain et regarda machinalement sur quoi elle avait glissé. Elle découvrit bientôt « l'arme du crime » : une petite voiture posée sur le tapis que son frère avait enduit de savon. En retournant l'objet, Dana s’aperçut qu'un petit papier portant l'inscription « Je t'ai bien eu, heu ! » accompagné d'un smiley provocateur, était scotché sous la voiture. La jeune fille poussa un gros soupir, puis entreprit de se déshabiller. Enfin, elle observa le pendentif que son père lui avait offert. Il était réellement magnifique. Elle l'enleva de son cou et le posa sur le bord du lavabo. Puis, elle se glissa dans la baignoire et alluma l'eau chaude.
Lorsqu'elle eu terminé de se rincer et de s'essorer les cheveux, Dana entendit trois coups frappés à la porte et la voix de Ian qui s'éleva de derrière la porte : -Je peux entrer ? -Oh ! Attend deux secondes ! s'étrangla la jeune fille avant de sortir précipitamment de la douche. Elle enfila son peignoir, puis ouvrit la porte. -Tu as fini ? lui demanda Ian. -Presque. Qu'est ce qu'il y a ? -Jack est au téléphone pour toi. -Ah ? Tu peux lui dire que je m'habille et que je le rappelle tout suite après , c'est à dire dans à peu près cinq minutes ! Quand l'homme eu fermé la porte, Dana retira le peignoir, mis la larme de lune autour du cou et enfila son pyjama. Elle fourra la petite voiture dans le gant de toilette de son frère et sortit de la salle de bain. Elle dévala l'escalier, saisit le téléphone et composa le numéro de Jack. Trois sonneries s’écoulèrent avant que quelqu'un décroche. -Allô, ici Élise Yoswan, fit la voix de la mère de son ami. -Salut Élise, c'est Dana à l'appareil. -Ah ! Oui, bien sûr ! Je te passe mon fils. Il y eu quelques secondes d'attente, puis la voix de Jack retentit dans le combiné : -Salut Dana. J'ai appelé tout à l'heure. -Je sais. Ian m'a prévenue. Tu voulais quoi ? -C'est pour le stage d'Aïkido de demain, tu viens ? -… Quelle question idiote ! Bien sûr ! Tu sais combien j'aime ça ! Bon, plus sérieusement, qu'est-ce que tu veux ? répéta Dana. -OK, soupira Jack qui comprit qu'il pouvait aller droit au but, tu sais que j'ai du mal à exécuter un geste fluide. Tanguy me dit souvent que je réfléchis trop et que je manque de confiance en moi. Alors j'ai pensé... Tu pourrais venir un peu plus tôt demain, pour m'aider à m'habituer aux mouvement d'avant-hier ? -Bien sûr mon vieux ! Je suis passée par là aussi. De toute façon, je comptais venir en avance. -Comme d'habitude ! souligna Jack goguenard. -Ben tu vois, tu me connais bien ! Allez, à demain ! -Ouais. Bisous ! Dana raccrocha le téléphone, puis monta dans sa chambre. En chemin, elle croisa Alexis, vêtu simplement d'une serviette noué autour de la taille, qui se dirigeait vers la sienne. Taquine, elle lui demanda : -Alors, ton gant de toilette à klaxonné quand tu t'es lavé ? -Très drôle. J'ai cru qu'il y avait une grosse bête dedans, répondit son frère, provoquant l'hilarité de Dana. -Chacun son tour frangin ! s'écria-t-elle en s'engouffrant dans sa chambre.
Deux jours et demi plus tard...
C'était une belle fin d'après-midi ensoleillée, et aussi la fin du stage d'Aïkido qui avait duré trois jours. Dana et Jack, avec quelques adolescents et de nombreux adultes, étaient en train d'effectuer la dernière technique de la journée. Ils faisaient ikkyo en saisie kata dori, une saisie à l'épaule, à la manche du kimono. Les deux amis avaient déjà vu cette technique plusieurs fois en cours, aussi la faisaient-ils sans s'arrêter, avec souplesse. Après un coup d’œil appréciateur dans leur direction, Tanguy demanda à tous les stagiaires de se mettre en seiza (position à genoux), signalant ainsi la fin du cours. Après le salut, les participants sortir du dojo en riant et en échangeant des plaisanteries. Ceux qui avaient apporter leur sabre (comme Dana) allèrent le récupérer, et d'autres se dirigeait vers les vestiaires. Tanguy interpella Jack et Dana : -Ça va ? Vous avez tenu le coup ? Les deux amis hochèrent la tête en souriant. -Si vous voulez rester un peu comme d'habitude, allez-y, repris leur professeur d'Aïkido. -J'aimerais bien, répondit Dana, mais j'ai promis de rentrer chez moi tout suite après la fin du stage. -OK, pas de problèmes. On se voit à la rentrée. -Ouais, bonnes fin de vacances, à la rentrée !
Arrivée devant chez elle, Dana pris congé de son meilleur ami qui l'avait raccompagnée, et entra dans la maison. Alexis accourut, suivit de près par Lucy. -Alors, il était bien se stage ? Demanda-t-elle. -Oui, super ! Répondit Dana en posant son sabre contre le mur, près du porte-manteaux. -Bon, va te changer que on prenne le goûter.
Le soir venu, Alexis couché, Dana monta dans sa chambre avec la permission de lire jusqu'à vingt-et-une heures. A neuf heures moins cinq exactement, la jeune fille entendit un coup de sonnette. Elle leva le nez de son livre, se leva et regarda machinalement par la fenêtre, pour voir qui leur rendait visite à cette heure tardive. Intriguée, elle aperçut une voiture de police en stationnement devant la maison. Elle ouvrit la fenêtre et se pencha. La lumière pâle de la lune, mêlée à celle des gyrophares de police enveloppèrent la tête et le buste de la jeune fille. Dana distingua la silhouette d'un homme en uniforme qui patientait devant l'entrée, puis elle entendit un déclic et la scène s'illumina, signe que l'on avait ouvert la porte. Le policier resta sur le seuil et Dana n'entendit que des bribes des paroles qu'il échangeât avec Ian et Lucy. Elle ferma la fenêtre, bien décidée à aller voir se qui se passait. La petite fille descendit l'escalier, à pas de loup pour ne pas réveiller son frère. Arrivée en bas, elle se dirigeât vers l'entrée. Ian s’aperçut de sa présence et se tourna vers elle, les traits tirés. -Qu'est-ce qu'il y a ? demanda la sœur d'Alexis en scrutant vainement le visage de Ian. Elle regarda Lucy ; les lèvres de la femme tremblaient. Elle se tournât alors vers le policier. Ce dernier baissa les yeux, un sentiment de gêne profonde inscrite sur le visage. -Qu'est ce qui s'est passé ? répéta Dana, la panique faisant trembler sa voix. Le policier releva la tête et pris la parole : -Ton père a été victime d'un grave accident de voiture... La petite fille tressaillit. -... et je... je suis désolé... il est mort. Il est mort... Comment trois petits mots pouvaient-ils faire aussi mal ? Comment neuf petites lettres pouvait vous donner l’impression que le monde s'écroule ? C'est ce que Dana se demandait à l'instant. Lucy s'avança vers elle. La jeune fille fit trois pas en arrière. Un grondement rauque s'échappa de sa gorge. -Non... Son père, mort ! Ça n'avait pas de sens. Ça ne pouvait pas être vrai. Elle hurla. -Non !!! Ses oreilles se mirent à bourdonner, son corps à trembler ; sa vue se brouilla et elle se mit à haleter, comme un animal blessé. Ses jambes se dérobèrent et elle serait tombée si Ian ne l'avait pas rattrapée, in extremis. Puis la détresse fit place à la terreur et la terreur une rage sourde, qui demandait à être libérée. Dana se dégagea vivement et sans réfléchir, saisit son sabre, resté prés de la porte. Elle l'accrocha dans son dos et avant que personne n'est eu le temps de réagir, elle s'élança vers la sortie. Lucy cria : -Dana ! Arrête ! Le policier, resté sur le seuil de la porte, s'interposa. Pour Dana, habituée à esquiver les assauts vifs de ses professeurs d'Aïkido et de karaté et ceux des autres pratiquants, l'homme se mouvait avec lenteur. Aussi elle esquivât l'assaut sans le toucher, d'une habile feinte de corps. Elle effectua une rotation des hanches et un effacement du buste, et poursuivi sa course sans ralentir. Le policier, emporté par son élan, chuta lourdement sur le sol. La jeune fille avait presque atteint le portail, lorsque Ian, sortit de sa torpeur, se précipita à sa poursuite. Dana ignora ses appels et, jugeant qu'ouvrir le portail lui ferait perdre de précieuses secondes, elle posa la main sur le rebord métallique et le franchit d'un bond, se réceptionna souplement de l'autre côté et repris sa course effrénée. Ian semblait moins disposé à jouer les casses-cou et ouvrit la barrière avant de détaler en direction de la jeune fuyarde. Cette dernière l'entendit l'interpeller : -Dana ! Reviens ! Elle jeta un coup d’œil par dessus son épaule. Erreur fatale. Dans son empressement, elle avait oublié le deuxième policier resté dans la voiture. Quand elle s'en souvint, il était trop tard : la collision fut violente. Dana tituba un instant, les mains serrées contre son coude gauche et sa cage thoracique. Elle croisa le regard du deuxième policier éberlué, reprit ses esprit et se mit de nouveau à courir. L'homme resté dans la voiture fut trop lent et ne pu sortir à temps. Ian, à qui l'incident avait fait gagner quelques mètres, le dépassa sans s'arrêter. Dana se dit qu'elle avait une chance de sortir gagnante de cette « course-poursuite » : Ian courait plus vite qu'elle et il était plus grand, mais Dana avait l'avantage de la jeunesse et de l’endurance. Elle était déterminée et la distance jouait en sa faveur : elle avait presque dix mètres d'avance. De plus, il faisait nuit, or elle avait gardé ses vêtements : un jean gris foncé et un T-shirt noir ; elle se fondait donc dans l'obscurité, se qui pouvait devenir un atout si elle réussissait à lui mettre encore plusieurs mètres dans la vue. Soudain, son pied rencontra un obstacle et elle perdit l'équilibre. Ian vit en cet arrêt un abandon de la part de la jeune fille. Mais celle-ci, stimulée par la rage et le désespoir, effectua une chute latérale et se releva d'un bond. En la voyant se remettre à courir, Ian baissa les bras et s'arrêta net, les mains serrées sur son point de côté. Dana s'en aperçue et ralentit légèrement l'allure. Ses chevilles et son visage lui faisaient mal. Elle porta une main à sa joue : elle était trempée. Dana se rendit compte que son visage était baigné de larmes. Des larmes qui lui brûlaient les yeux ; des larmes qui sillonnaient ses joues, tracées par la vitesse. La goutte de lune rebondissant sur sa poitrine la ramena à la réalité et à la mort brutale de son père. Elle releva la tête et continua à courir pendant presque dix minutes. Enfin, elle se mit à marcher. Elle était arrivée. Presque inconsciemment, ses pas l'avait menée au dojo. Elle se précipita dans le jardin, derrière le bâtiment, et pour noyer son chagrin, elle tira son sabre et effectua tous les enchaînements qu'elle avait appris. La lame du katana virevoltait, tel un éclat argenté dans la nuit, où la lune se reflétait. Le sabre coupa net plusieurs branches des buissons qui l'entouraient. Celles qui avaient réchappé à la lame cinglaient les bras nus de la jeune fille. Quand elle eu épuisé ses connaissances en iaïdo*, elle décrocha son katana et le posa au pied de l'arbre. Puis elle répéta inlassablement tous les mouvements d'Aïkido qu'elle avait appris. Chaque fibre de son être était concentrée aux enchaînements qu'elle faisait. Plus le temps passait, plus elle était rapide et parvenait, pour un temps seulement, à oublier sa peine. Pendant prés de trois heures elle travailla ainsi, puis, vaincue par l'épuisement, elle tomba à genoux, le souffle court. Elle récupéra son sabre et trouva la force de monter dans l'arbre qu'elle aimait tant. Elle s'allongea sur la plus grosse branche et ferma les yeux. La lune éclaira le pendentif du même nom, qui brilla d'éclats bleutés. Dana s'était endormie._______________ * art de dégainer son sabre 4. Le sort s'acharne- Spoiler:
Six heures du matin, le soleil est à peine levé. Un ombre se glisse silencieusement dans le jardin du dojo. Le jeune garçon d'une dizaine d'années contemple l'air effaré les branches et les feuilles qui jonchent le sol. Sans hésiter, il se dirige vers un grand arbre, dont il escalade les branches. Il s'arrête sur la plus grosse et regarde pendant quelques secondes la jeune fille qui y est allongée. Elle dors. Du bout du doigt, Jack repousse une mèche de cheveux qui tombe sur le visage de Dana.
Quand Dana ouvrit les yeux, elle vit le visage de son meilleur ami penché sur elle. Elle se redressa péniblement et entrouvrit les lèvres, s’apprêtant à dire quelque chose. -Chut... chuchota Jack en posant un doigt sur ses lèvres. Viens avec moi. La jeune fille se laissa guider au pied de l'arbre. Arrivé en bas, Jack regarda son amie en la tenant à bouts de bras. Il eu un pauvre sourire sans joie, puis il murmura : -Dans quel état tu t'ai mis... Dana baissa les yeux. Son jean était maculé de boue, son T-shirt déchiré était plein de terre. Ses bras et son torse étaient labourés de longues traces rouges, là où les branches l'avaient violemment fouettée, ses cheveux tombaient mollement sur ses épaules et ses vêtements était trempés, signe qu'il avait plu pendant la nuit. -Je suis désolé pour ton père. Les épaules de la petite fille furent secoués de sanglots silencieux. Les larmes recommencèrent à rouler le long de ses joues. Au mépris de la terre qui couvraient ses vêtements, Jack la pris dans ses bras et la serra contre lui. Il ne dit rien et Dana lui en fut reconnaissante. Au bout d'un petit moment, les deux amis s'écartèrent et se mirent en route. Dana savait où ils allaient. Jack la conduisit chez lui. Arrivés devant la maison, le garçon fit signe à Dana de ne pas faire de bruit. Ils s'engagèrent dans l'entrée, puis ils montèrent l'escalier à pas de loup et rentrèrent dans la chambre de Jack. Ce dernier referma la porte toujours sans bruit, puis il regarda Dana et lui expliqua : -Cette nuit, j'ai eu soif et je suis allé dans la salle de bains pour boire. Quand je suis retourné dans ma chambre, j'ai surpris ma mère au téléphone. J'ai entendu ton prénom, alors j'ai écouté. D'après se que j'ai comprit, un policier est venu vous annoncer la mort de ton père, tu t'es enfuie et Lucy demandait si tu n'était pas venue te réfugier chez nous. Je suis retourné dans ma chambre et j'ai réfléchis. J'étais sûr que tu étais allée au dojo. Alors j'ai mis mon réveil sur six heures et me voilà ! Il fit une courte pause pour reprendre son souffle, puis reprit en chuchotant : -Ma mère dors encore en bas dans sa chambre. Tu vas prendre une douche et te changer et puis on descendra à l'heure du p'tit déj' et on dira que à ma mère que tu as dormi dans un jardin public et que tu viens d'arriver. Ça te va ? Dana ne put s'empêcher d'admirer la présence d'esprit de Jack et hocha la tête, soulagée. Il ne la trahirait pas. Son ami la conduisit à la salle de bain, lui tendit une serviette et sortit. -Je t'attends dans ma chambre. La jeune fille se déshabilla et regarda ses vêtements. Son jean devrait aller à laver et son T-shirt pouvait aller à la poubelle. Elle entra dans la cabine de douche et ouvrit le robinet. Aussitôt ses douleurs s'estompèrent et un mince filet de sang, de terre et d'eau coula à ses pieds. Après s'être lavée, elle se sécha et observa son reflet dans le miroir. Elle dénombra pas moins de sept longues griffures, réparties sur ses bras et sa poitrine. Elle remarqua également un bleu au coude gauche et un hématome sur la cage thoracique, souvenir de sa collision avec la voiture de police. Dana soupira, remis ses sous-vêtements, mit ses habits sous son bras, enfila son pendentif et alla retrouver son meilleur ami dans sa chambre. Quand Jack la vit rentrer, enveloppée dans la serviette, il se dirigea vers une commode dont il ouvrit le dernier tiroir. -Je peut te filer un pantalon et un haut pour remplacer les tiens. Ils sont trop petit pour moi, choisi ce qui te plais. Dana le remercia de la tête et regarda dans le tiroir. Elle ne mit pas longtemps à trouver se qu'elle voulait : un bomber vert fluo avec des poches ventrales jaunes et un pantalon de skate noir. -Excellent choix ! Il manque plus que la casquette et les chaussures R&B de skateboard ! fit remarquer Jack. -Tu parles ! Mon frère va bien se foutre de ma gueule quand il verra que je suis habillée comme un mec ! Jack eu un gloussement incontrôlable. Tandis que Dana s'habillait, elle eu une soudaine pensée pour son frère. Son frère qui devait maintenant être au courant de la mort de William. Son frère devait avoir autant de chagrin qu'elle. Alors elle eu honte de sa conduite. Elle n'aurait jamais dû s'enfuir. Elle aurait dû rester pour essayer de consoler Alexis. A deux, ils auraient été plus fort. Puis se fut Jack qui occupa ses pensées. Seul son meilleur ami avait deviné où elle était allée. Jack, qui avait perdu son père quelques années auparavant, savait se qu'elle ressentait. Jack qui était là pour la soutenir, qui savait qu'il n'avait rien à dire, juste être là. Sa présence suffisait. Dana sourit. Ils se comprenaient au-delà des mots. -Pourquoi tu souris ? demanda Jack. -Pour rien, pour rien. Je me disais juste... merci d'être là. Son ami hocha la tête. -C'est normal. Il y eu un silence lourd de sens, que le garçon brisa en signalant : -Il est l'heure. Tu viens on descend. Dana haussa les épaules et suivit Jack dans l'escalier en se tordant nerveusement les mains. Ils allèrent dans la cuisine où Élise, la mère de Jack, s'affairait en leur tournant le dos. Elle se retourna machinalement vers son fils et demanda : -Bien dormi mon ché... Elle ne termina pas sa phrase, laissa tomber son torchon et plaqua une main sur sa bouche. -Dana ! Mais... qu'est-ce que tu fais ici ? Ian et Lucy sont morts d'inquiétude ! L'interpellée baissa les yeux, les joues en feu. Voyant qu'elle ne répondait pas, Jack prit la parole : -Elle vient d'arriver, dit-il précipitamment. Après s'être enfuie, elle est allée dans un jardin public où elle a passé la nuit, mentit le garçon en jetant un regard appuyé à son amie. Cette dernière s'empressa acquiescer. -Hum... je vois...dit la mère de Jack. Elle fit un pas dans la direction de Dana et l'enlaça. -Je suis désolée ma chérie. La petite fille esquissât un sourire las. Je suis désolé... Cette phrase qu'elle avait déjà entendue trois fois en moins de vingt-quatre heures. Cette phrase qu'elle devait se préparer à entendre encore de nombreuses fois dans les jours à suivre. Cette phrase qui ne lui rendrait pas son père. Ni sa mère. Dana réalisa alors qu'elle et son frère étaient désormais orphelins. Malgré tout, ses yeux restèrent secs. Elle avait suffisamment pleuré. Essayant de détendre l’atmosphère, Élise fit remarquer d'une voix étonnée : -Tiens, tu portes les vêtements de mon fils maintenant ? Préviens-moi quand vous ferrez le contraire, j'ai hâte de voir Jackie avec un jupe ! Se fût au tour de Jack de rougir. -Maman ! protesta-t-il. -Bon, Dana peut rester déjeuner ici, mais après tu vas directement chez toi, d'accord ? Alors, café, jus d'orange, croissants, confiture ? -Croissants !
Après le petit déjeuner, Jack raccompagna Dana chez elle. Arrivé devant la maison, cette dernière posa un baiser sur la joue de son ami et lui dit : -Merci pour tout Jack. -C'est rien, répondit-il mal à l'aise. -Si. Et tu le sais. Le garçon plongea ses yeux bleus dans le regard marron de Dana. Il effleura sa joue du bout du doigt et murmura : -Je sais... Bonne chance... Il tourna les talons et s'en alla. Arrivé près du portail, il se retourna et lui cria : -Tu peux garder les vêtements ! Dana sourit et attendis qu'il est disparus pour pousser la porte. Il régnait dans la maison un calme irréel. Irréel. Comme tout se qui lui arrivait en ce moment. Elle alla dans le salon et y trouva Alexis, Lucy et Ian. Tous les trois levèrent la tête en même temps. Avec une réaction radicalement différente. Alexis poussa un cri et courut se réfugier dans ses bras. Lucy afficha un air soulagé. Ian se leva brusquement de son fauteuil. Dana baissa les yeux, s'attendant à être réprimandée. Elle passa la main dans les cheveux de son frère et lui murmura des paroles rassurantes à l'oreille. -Ah, te voilà enfin ! La jeune fille tressaillit face aux paroles de Ian, où le soulagement l'emportait sur la colère. -Désolée... vraiment. -Encore heureux ! Qu'est-ce qui t'as pris !? Tu n'imagine pas le sang d'encre que l'on c'est fait ! Dana se sentit misérable et fixa la pointe de ses tennis. Lucy se leva à son tour, les yeux cernés. Elle posa un bras apaisant sur le bras de son mari. -Laisse-là, dit-elle d'une voix douce, elle a suffisamment eu de peine comme ça. Ian renifla bruyamment et retourna s’asseoir. Une petite voix troubla le silence qui s'était installé : -Qu'est-ce que l'on va faire Dana ? Lucy baissa les yeux vers Alexis. -Je pense que vous allez devoir aller dans un foyer d’accueil ou un l'orphelinat. Les enfants gémirent. -Il n'y a pas d'autres solutions ? demanda Dana. -Vous n'avez qu'à nous adopter ! dit Alexis. Lucy sourit devant la naïveté du petit garçon. -Nous ne pouvons pas Alexis, les choses ne sont pas aussi simples... répondit-elle avec douceur. Ian s'apprêtait à dire quelque chose, quand le téléphone sonna. L'homme se leva et décrocha le combiné. -Allô ? … Ah, oui. C'était vous hier soir ? … Oui sergent... Très bien. Nous pourrons mettre les choses au point... Oui, elle est revenue... Merci, à tout à l'heure. Il regarda sa femme et les enfants et précisa : -C'était le sergent Solomon, qui est venu hier... Dana l’interrompit : -Celui qui est tombé ? Ian lui adressa un regard étrange et répondit d'une voix lointaine : -Oui, c'est lui (Il poursuivit sans remarquer que les joues de Dana avaient virées au cramoisi). Il appelait pour dire que lui et son collègue passeront d'ici dix minutes pour faire un point sur se qui c'est passé, étant donné que hier (Il fit une pause tandis que Dana baissait la tête), nous n'en avons pas eu le temps, puisque notre jeune amie nous a fait faux bond. Pour Dana se fut la phrase de trop. Elle lâcha Alexis et tourna brusquement les talons pour monter dans sa chambre. Lucy poussa un gros soupir et s'adressa à son mari d'un ton plein de reproches : -Tu as fini oui ! Laisse-là tranquille ! -Mais... -Elle avait déjà eu du mal à se remettre de la disparition de sa mère, et maintenant que son père meurt aussi, tu ne trouve rien de mieux à faire que de la gronder ! -Mais... protesta Ian. Aux yeux d'Alexis, l'homme ressemblait à un petit enfant pris en faute après avoir cassé un vase. Il réprima un éclat de rire et s'enfuit à son tour dans l'escalier. Arrivé sur le palier, il se dirigea vers la porte de chambre de sa sœur et frappa. Le petit garçon entendit la voix de Dana qui lui intima de derrière la cloison : -Entre Alexis ! Timidement, il poussa la porte et, trouvant Dana assise sur son lit, il s'empressa de la rejoindre. -Comment tu savais que c'était moi ? Tu arrive à voir à travers les portes ? -Bêta ! lui répondit sa sœur en pouffant, je t'ai entendu monter l'escalier et quand tu est arrivé devant la porte, la lame de parquet, qui craque d'habitude, n'a pas eu le moindre grincement. Qui d'autre que mon insupportable jojo de petit frère est assez léger pour marcher dessus sans la faire craquer ? Alexis observa sa sœur, admiratif. -Wow. T'es forte ! Je vais devoir t'appeler « Sherlock ». Dana lui adressa un clin-d’œil. -Élémentaire mon cher Alexson ! -Nan, mais en vrai, tu m'as entendu monter l'escalier ? repris son frère, incrédule. Pourtant j'ai pas fait de bruit. -Alors disons que tu peux m'appeler « Oreille de sioux » ! -OK chef ! Puis il repris plus sérieusement : -Et maintenant Dana. On est tous seuls ! Tu resteras avec moi hein ! Promis ? -Quoi qu'il arrive. Promis ! répondit la jeune fille en le serrant contre elle. A cet instant, les deux enfants entendirent un coup de sonnette. Ils se précipitèrent dans l'entrée et arrivèrent en même temps que Lucy. Cette dernière ouvrit la porte, révélant l’identité des visiteurs : le sergent Solomon et son collègue, bien entendu. -Entrez messieurs, proposa Lucy, nous serons plus à l'aise dans le salon pour parler. Les deux policiers suivirent la femme jusque dans la pièce, où Ian lisait un magazine. Quand celui-ci les vit entrer, il se leva et se dirigea vers Solomon. Les trois hommes échangèrent une poignée de main, puis Ian leur fit signe de s'asseoir. Dans sa précipitation de la veille, Dana n'avait pas eu le temps de détailler les deux policiers. Elle remarqua un bleu sur l'arcade sourcilière de Stevenson et rougit en songeant qu'il se l'était sans doute fait dans sa chute. Le collègue de ce dernier fut le premier à rompre le silence : -Bien. Étant donné les circonstances, nous allons prendre contact avec les membres de votre famille pour... Dana l’interrompit : -Nous n'avons personne ! Nous n'avons pas connu nos grands-parents paternels et nos grands-parents maternels sont mort depuis longtemps. Ma... ma mère... est morte il y a trois ans. Je n'ai plus que mon frère ! -Vous n'avez ni cousins, ni oncles, ni tantes ? demanda Solomon perplexe. -Heu... mon père avait bien un frère, Celsino, mais cela fait sept ans que nous n'avons plus de nouvelles de lui. -Merde, jura le policier. -Vous allez nous envoyer à l'orphelinat, dit Alexis d'une voix plaintive. Le sergent Solomon se tourna vers lui et répondit doucement : -Oui bonhomme. Nous n'avons pas le choix. Le petit garçon gémit et se pelotonna contre sa sœur. Mal à l'aise, le deuxième policier essaya de le rassurer : -Tu verras, ce n'ai pas si horrible que ça. Vous resterez ensemble et vous serez logés et nourris. Nous vous avons trouvé un centre qui vous permettra de ne pas changer d'école et avec un peu de chance, vous vous ferrez des copains ! -Un employé viendra vous chercher se soir, renchérit son collègue. -On doit faire nos bagages ? s'inquiéta Dana. -Non, inutile. Vous passerez une première nuit là-bas, puis vous viendrez prendre vos affaires quand ils vous auront trouvé une chambre libre. Il y eu un petit silence que Solomon rompis en se levant. -Bien, c'était tout se que nous avions à dire. On va y aller... Ian les raccompagna à la porte, suivit de Dana. Cette dernière glissa au policier, d'une toute petite voix : -Excusez-moi pour hier, je n'avais pas l'intention de vous faire mal, ni même de vous faire tomber. Solomon rigola : -Y a pas de mal ! Je dois avouer que j'ai été sacrément surpris de me retrouver à terre à cause d'une gamine de dix ans. Tu ne m'a même pas touché ! Tu pratique les arts martiaux ? Dana sourit. -Je pratique quotidiennement l'Aïkido, la capoeira et le karaté et j'ai quelques notions en Iaïdo et en taekwondo. -Wow, mais c'est Karaté Kid ! s'exclama le deuxième homme. N'empêche, tu m'as fais peur hier. Ma voiture n'a aucunes traces, mais toi, sa va ? Dana sourit de nouveau, retroussa sa manche et souleva son sweat-shirt, révélant son coude et sa poitrine tuméfiés. -Wow, répéta le policier, c'est moche ! -Ouais, mais au moins, on est quitte, répliqua la petite fille, provoquant l'hilarité des deux hommes.
L'homme avait une cinquantaine d'années. Il était arrivé à l'heure et avait abordé les enfants : -Salut les mômes ! C'est quoi vos prénoms ? -Dana. Dana et Alexis. -Et toi, comment tu t'appelles ? avait demandé ce dernier. -Appelez-moi Bill. C'est donc en compagnie de Bill que les enfants partaient en direction de l'orphelinat, dans la voiture de l'homme, après avoir embrassé Ian et Lucy. Celui-ci sentait la tension des deux enfants et s'employait à essayer de détendre l’atmosphère. -Vous vous sentez bien les enfants ? commença-t-il. Alexis n’eut aucune réaction et sa sœur adressa à Bill un sourire crispé. L'homme eu un petit rire. -Vous savez, expliqua-t-il, ce n'ai pas si horrible que ça. Vous vous ferrez des amis et on occuperas bien de vous. Dana haussa les épaules. On le lui avait déjà dit. -Moi, tant que on reste tout les deux et que je peut continuer à pratiquer les arts martiaux, je m'en fiche. Bill se tourna vers elle, surpris. Elle ne plaisantais pas. Il y eu un court silence que l'homme rompit en constatant : -Tiens, on dirait qu'il va pleuvoir... Effectivement, de gros nuage noir s'accumulaient dans le ciel. Comme il faisait déjà nuit, il y avait soudain moins de lumière. Bill alluma ses phares et les premières gouttes s'écrasèrent sur le pare-brise. Puis les simples gouttes se changèrent en averse. L'homme étouffa un juron et actionna les essuie-glace. Ce fut alors un véritable déluge qui s’abattit sur la ville. Plus un mot ne fut échangé, car Alexis s'était endormi, Bill était concentré sur la route et Dana n'allaient pas parler toute seule ! Au bout de dix minutes pourtant, Dana se risqua à demander : -On arrive bientôt ? Les sourcils froncés, le conducteur répondit : -Dans dix à quinze minutes, ça dépend du temps. Et encore, on a de la chance, il n'y a pas de circulation ; mais je suis obligé de rouler lentement à cause de la pluie. Il fit une pause et grommelât plus pour lui même que pour sa passagère : -Quel temps pourrit ! On ne voit que dalle ! Fatiguée, Dana regarda machinalement par la fenêtre. Les gouttes de pluies s'écrasaient sur la vitre et coulaient lentement. La jeune fille regardait les enseignes lumineuses des magasins, puis se mit à compter toutes les voitures bleues qu'elle voyait. Arrivée à douze, elle s’aperçut que Bill avait bifurqué vers une route plus étroite. Elle regarda défiler les arbres, noyés sous la pluie qui se s'arrêtait pas. Puis la voiture s'engagea sur un pont, qui surplombait un fleuve aux eau déchaînées. Tout alla bien jusqu'à quatre mètres de la fin du pont, où se fut la catastrophe... Bill, qui roulait à bonne allure, vit un animal qui ressemblait à un lapin traverser la route en se jetant presque sous les roues. L'homme donna un grand coup de volant vers la droite pour l'éviter et poussa un juron : -Merde ! Putain, mais quel con ! La voiture fit une embardée et Bill perdit le contrôle de son véhicule. Il appuya de toutes ses forces sur la pédale de frein, mais la voiture fonçait vers la barrière de sécurité. Dana s'aperçut avec horreur que cette partie du pont était en travaux et que la rambarde avait été remplacée par une barrière en bois. Au contact de la voiture, la barrière vola en éclat et ils plongèrent dans le fleuve. Sous le choc, Dana fut éjectée du véhicule, qui s'enfonçait dans les eau tumultueuses. Entraînée à son tour vers le fond, elle battit énergiquement des pieds et remonta à la surface. Épouvantée, elle regarda autour d'elle, en tentant de garder sa tête hors de l'eau. Elle ne voyait son frère ni Bill nulle part. Elle cria : -Alexis ! Alexis, où es-tu ? Son rythme cardiaque s'accéléra. Son frère s'était endormi. Le choc l'aurait réveillé se dit-elle. Oui, mais si il était toujours prisonnier de la voiture au fond de l'eau. Non, Dana refusait cette idée. Alexis, mort ! Elle ne le supporterais pas ! Elle appela de nouveau son frère, sans succès. Des larmes se mêlèrent à la pluie qui tombait sur son visage et sa voix se brisa. Elle porta la main à son cou et serra son pendentif de lune, en pensant à son père. Que lui aurait-il dit dans ce moment là ? « -Garde ton sang-froid Dana, nage calment pour ne pas t'épuiser et ne pas sombrer. ». Elle luta contre le courant et fut bientôt propulsée contre une grosse pierre qui dépassait de l'eau. Le choc lui coupa le souffle. -Bill ! Alexis ! Alexis ! Avec l'énergie du désespoir, elle se cramponna au rocher. Soudain, des bras puissants lui agrippèrent les épaules et la tirèrent vers l'arrière. C'était Bill. Il lui cria quelque chose, mais le grondement de l'eau couvrit sa voix. Dana hocha la tête et se laissa faire. L'homme la conduisit vers la berge. L'air jovial avait déserté son visage et il avait les traits tirés, inquiet. -Où est ton frère ? A la vue du visage de Dana, il sut qu'il n'avait pas choisis la bonne question. -Je vais le chercher, dit brusquement la petite fille. -Quoi ? s'étrangla Bill, pas question, c'est impossible ! Mais, têtue, Dana faisait demi-tour. -Arrête, Dana reviens ici ! L'homme la rattrapa avant qu'elle ne plonge et lui enserra la poitrine de ses bras croisés. Il la tira vivement en arrière et sa voix se cassa sous les efforts qu'il faisait pour contenir la jeune fille. Celle-ci se remit à appeler Alexis. Puis brusquement, lasse, fatiguée, elle cessa de luter. Des point noirs dansèrent devant ses yeux et elle s'écroula sur le sol boueux, inconsciente.
Merci de m'avoir lue, n'hésitez pas à donner votre avis ! |
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Arriane Age : 23 Messages : 4352
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| mouamoua Age : 25 Messages : 76
| | la bretonne Age : 26 Messages : 1561
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| KerryMG Age : 22 Messages : 1168
| Dim 3 Mai 2015 - 7:46 | |
| Bon, pour l'instant je suis rendu qu'au chapitre 6. Il y a juste un truc que j'ai pas compris dans ce chapitre : "-Non. J'ai... je suis désolée, ne le prenez pas mal, mais je ne me confie pas aux gens parce que je sais que je peux leur faire confiance, mais parce que j'ai décidé de leur offrir ma pleine confiance." Sinon, vraiment j'adore ! L'histoire est super et ta façon d'écrire, la façon dont tu tourne tes phrases, c'est génial ! Je cherche mais franchement pour l'instant je vois pas trop de points faibles, bon, j'en avais un tout à l'heure mais je ne m'en rappelle plus. C'est trop génial !!! continue... Bon, en fait je sais pas si tu verras ce message étant donné que personne n'a réagi depuis longtemps ici.
Ah oui, je trouve ça dommage que le frère meure. Après ça a peu être une importance pour la suite. Je vais me dépêcher de lire la suite, demain pour le savoir.
Dernière édition par KerryMG le Dim 3 Mai 2015 - 7:48, édité 1 fois (Raison : Maintenant je me rappelle !) |
Dossier Agent: Anna Tallira Age: 10 ans T-shirt: Bleu ciel
| Dana Adams Age : 25 Messages : 602
| Dim 7 Juin 2015 - 21:26 | |
| Salut ! Merci beaucoup pour ton message ; les années ont beau avoir passé, il m'a tout de même fait très plaisir. Je suis même soudain nostalgique du temps où j'écrivais cette fiction. Car en effet, comme tu l'as remarqué, elle date. Mon style a énormément évolué depuis. Quand je l'ai commencé, j'avais entre 12 ans. J'en ai bientôt 17 maintenant, et cela fait bien longtemps que je suis passée à autre chose. Je n'ai jamais fini d'écrire cette histoire, même si j'ai toujours eu un plan précis en tête. Si cela t'intéresse, je peux t'envoyer le reste, quelques chapitres tout au plus, mais que je n'ai jamais mis en ligne. Pour le passage que tu ne comprends pas, j'avoue ne pas trop comprendre ce que tu ne comprends pas (trop de fois le mot "comprendre" dans cette phrase, tout comme il y avait trop de fois le mot "confiance" dans l'autre !! x)). Dana essaye d'expliquer que ce n'est pas parce que c'est le métier de quelqu'un d'écouter les autres ou d'inspirer confiance qu'elle peut se résoudre à la donner à la première personne venue. J'aurais pu résumer ainsi : sa confiance, il faut la mériter. Concernant Alexis (mon dieu, cela fait tellement longtemps que je ne me suis pas replongée là-dedans, et pourtant tout est d'une clarté étonnante dans mon esprit ! \o/), la suite devait venir éclairer cet évènement, mais bien entendu, je ne l'ai pas rendue accessible. Voilà, j'espère que j'ai répondu à tes questions. Merci encore pour ton petit mot ! A bientôt ! |
Dossier Agent: Prénom + Nom Age: X ans T-shirt:
| KerryMG Age : 22 Messages : 1168
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Dossier Agent: Anna Tallira Age: 10 ans T-shirt: Bleu ciel
| James Shakur Age : 23 Messages : 1934
| Mar 9 Juin 2015 - 3:30 | |
| Hey Dana j'ai aussi commencé à lire ta fic c'est énorme Ton style d'écriture est vraiment agréable à lire J'adore le père qui s'appelle William Turner Si il y a une suite tu ne voudrais pas la poster publiquement ? |
Dossier Agent: James Shakur Age: 12 ans T-shirt: Gris
| Dana Adams Age : 25 Messages : 602
| Mar 9 Juin 2015 - 8:41 | |
| Merci beaucoup James S. ! Du coup je me demande à quel point mon style d'aujourd'hui a changé par rapport à celui de mes 12/13 ans... x) Ahah, en fait pour le père je m'imaginais un peu le personnage de Pirate des Caraïbes du même non ! (Orlando Bloom donc :3) Hm, si je la retrouve j'y penserais. (vos messages me donnent presque envie de la reprendre... \o/) |
Dossier Agent: Prénom + Nom Age: X ans T-shirt:
| James Shakur Age : 23 Messages : 1934
| Mer 10 Juin 2015 - 6:49 | |
| Orlando Bloom et Johnny Depp, quel duo d'ailleurs ! xD Mais c'est pas le sujet ^^ Ok super merci Oh ouais continue !!!! :3 |
Dossier Agent: James Shakur Age: 12 ans T-shirt: Gris
| lecszynski Age : 28 Messages : 1207
| Mer 10 Juin 2015 - 7:18 | |
| En ben franchement , tu devrais la reprendre je ne peut que t'encourager a le faire ( et je suis pas le seul je pense ) |
Dossier Agent: Prénom + Nom Age: X ans T-shirt:
| Dana Adams Age : 25 Messages : 602
| Mer 10 Juin 2015 - 7:22 | |
| Ahah, vous êtes mignons, j'aimerais bien avoir le temps moi ! x) En ce moment je suis en plein dans mes révisions du bac de français et de sciences. Et puis je suis lancée dans l'écriture de deux romans. :p Mais si l'occasion se présente, genre cet été, j'y réfléchirais En tout cas, vos messages me font très plaisir ! |
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| lecszynski Age : 28 Messages : 1207
| Mer 10 Juin 2015 - 7:24 | |
| D'abord le bac c'est plus important ^^ Deux romans , tu auras de quoi écrire ( je pourrais avoir une version dédicacé ? ) Cet été , tu seras pas sur la plage en train de bronzer ? ^^ Si sa te fait plaisir alors sa nous fait plaisir et c'est le principal |
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| James Shakur Age : 23 Messages : 1934
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Dossier Agent: James Shakur Age: 12 ans T-shirt: Gris
| Dana Adams Age : 25 Messages : 602
| Mer 10 Juin 2015 - 23:27 | |
| Oui, d'abord le bac, on est d'accord ! x) Je ne sais pas ce que je vais faire cet été, mais le plan bronzette-plage, très peu pour moi (à moins que ce soit avec un livre dans les mains ) Quant à mes romans, ils ne sont pas terminés, et n'ont absolument aucun rapport avec CHERUB. Ils sont même à la fois beaucoup plus sombres et beaucoup plus lumineux :3 |
Dossier Agent: Prénom + Nom Age: X ans T-shirt:
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Jour J -1OO
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